Care time !
JE PRENDS SOIN DE MOI : LE VENTRE
Nous avons été nombreux à regarder l’excellent documentaire d’Arte sur le ventre, intitulé “Le ventre, notre deuxième cerveau”. Cet engouement pour le sujet en dit long sur le rapport (souvent problématique) que nous entretenons avec notre système digestif. Toutefois, et plus positivement, cet intérêt fait également écho à une nouvelle vision que nous acquérons de notre corps et de son fonctionnement global. Les avancées scientifiques se précisent et viennent confirmer cet état de fait ressenti si viscéralement par chacun d’entre nous : notre ventre nous gouverne tout autant que notre matière grise ! Pourtant, rarement les maux de ventre (ballonnements, gaz, gastrite, constipation, accélération du transit, crampes abdominales…), les colopathies fonctionnels, le reflux gastro-œsophagien sont abordés par le corps médical comme un problème global. Il n’a souvent dans sa besace que des solutions mécaniques (anti-spasmodique) à prescrire, histoire d’huiler un peu la tuyauterie ou, dans le pire des cas, vous persuade que cela est héréditaire ou dans la tête. Triste fatalité !
“CHÉRI, PASSE-MOI LA BOUILLOTTE !”
Qui, dans votre entourage (et notamment féminin), avoue jouir d’un pouvoir de digestion optimal, ne jamais gonfler, jamais gargouiller, jamais flatuler, jamais éructer… bref, avoir un estomac à tout épreuve ? Personne ? La majorité ayant même tendance à cumuler l’ensemble de ces désagréments et cela depuis plusieurs années ?
10 à 20 % de la population souffriraient de colopathie fonctionnelle (ou colon irritable) ; les femmes jusqu’à trois fois plus que les hommes. Souvent, elles apprennent littéralement à vivre avec ces douleurs abdominales et se préparent psychologiquement à passer un mauvais quart d’heure après chaque prise alimentaire. La bouillotte n’est jamais très loin et l’établissement des menus devient un véritable casse-tête chinois, tant une liste impressionnante d’aliments semble faire souffrir le martyr. Ces personnes ont généralement écumé l’ensemble des gastro-entérologues de la place publique, qui, après avoir écarté toutes pathologies, renvoient leur patient(e) avec l’idée qu’ils ne sont qu’un “colopathe” de plus dans cet univers.
Pourtant, la manifestation isolée de l’un de ces symptômes (alternance constipation/diarrhée, crampes abdominales, ballonnements…) devrait immédiatement attirer l’attention sur la présence d’un profond dysfonctionnement, qu’il soit physiologique, métabolique ou psychique que le corps tente d’exprimer.
La naturopathie, partant de la théorie des systèmes que “le tout est plus que la somme des parties”, va chercher à comprendre pourquoi le corps se manifeste ainsi dans cette région particulière (le ventre en l’occurrence) et quelle en est la signification aussi bien rationnelle que symbolique ; quel est le déséquilibre plus large du terrain de la personne qui a entraîné ces problématiques digestives ; et, enfin, elle proposera, par le biais de ses techniques de prédilection : l’alimentation, l’hydrologie, la phytothérapie, la psychologie, l’exercice physique… de régler sur le long terme ces perturbations.
CE N’EST PAS CE QUE VOUS CROYEZ !
On incrimine souvent à tort une fragilité de naissance ou la faute à pas de chance, et, à raison, une alimentation inadaptée. Or, pour la naturopathie, les subtilités alimentaires se situent au-delà de la mise au ban des fibres ! Voici d’autres pistes intéressantes, auxquelles on ne pense pas toujours.
1re piste : l’alimentation
Vous me direz qu’il n’est pas nécessaire d’être très futé pour y penser seul et que les gastro-entérologues savent mettre en garde leurs patients contre les aliments qui ont tendance à irriter l’intestin (c’est-à-dire 80 % des légumes et des fruits, les aliments fibreux et tout ce qui n’est pas raffiné. Quelle belle leçon de nutrition !). Pourtant, tellement de subtilités et de soins complémentaires sont à apporter à ce type de régime trop exclusif.
Il est primordial de commencer par restaurer la muqueuse enflammée et irritée, non pas à cause des fibres contenues dans les légumes (!) mais pour des raisons beaucoup moins glorieuses et qui sont : l’industrialisation de l’alimentation, le raffinage, la présence de pesticides, de conservateurs, d’additifs, de colorants, d’épaississants, de gluten en excès, d’OGM, de métaux lourds… Une alimentation adaptée à sa constitution et à son tempérament (déterminés selon une grille de lecture propre aux naturopathes), la consommation d’acide gras essentiels et de certains acides aminés, l’entretien de la flore intestinale, la gestion du stress, les auto-massages… constituent une merveilleuse hygiène de vie qui, souvent, suffisent à faire disparaître la totalité des désagréments que vivent au quotidien les colopathes
2e piste : les intolérances et allergies alimentaires
Avant de commencer ce chapitre, il est important de dire qu’il n’existe aucune intolérance alimentaire ou allergie dont on ne peut venir à bout. Elles ne surviennent jamais “comme ça” et possèdent dans tous les cas une logique et une paternité à découvrir.
L’un des principaux facteurs favorisant leur apparition est ce qu’on appelle le “leaky gut syndrom” ou syndrome de l’intestin perméable. Une muqueuse irritée peut se distendre en quelque sorte et ne plus remplir son rôle de barrière entre le milieu intérieur et les éléments nutritifs ainsi que ceux provenant de l’extérieur. Elle laisse ainsi passer toutes sortes de molécules bactériennes et de trop grosses particules alimentaires car insuffisamment digérées directement dans le sang. Ces passages intempestifs provoquent une réaction inflammatoire chronique et une réponse immunitaire qui peut aboutir à l’installation de maladies auto-immunes.
Pour reconstituer la paroi membranaire, plusieurs solutions existent en complément de celles à appliquer en cas d’inflammation. Les omégas 3 (EPA-DHA) jouent un rôle de premier ordre. Ils sont particulièrement présents dans les poissons gras (sardines, anchois, hareng, maquereau, saumon). L’huile de krill représente également une source extrêmement intéressante et notamment en phospholipides et anti-oxydants. Le terme “krill” (qui signifie en norvégien “nourriture de baleine”) désigne un groupe de diverses espèces de petits crustacés marins vivant depuis des millions d’années dans les eaux froides océanes. Il s’agit du plancton animal (zooplancton) le plus disponible sur terre et se retrouve donc à la base de la chaîne alimentaire marine.
Super Smart propose une huile de krill filtrée et donc purifiée des métaux lourds et des PCB. Chaque capsule contient 500 mg d’huile (150 mg d’EPA et 90 mg de DHA ). Il est conseillé d’en consommer deux par jour au cours des repas, en cure de 3 mois.
3e piste : la sphère psychique
Le reportage que je cite en introduction rappelle un fait important et souvent méconnu au sujet de l’origine embryonnaire commune du système digestif et du cerveau. Les points communs ne s’arrêtent pas là. Tous deux abritent des neurones (de 200 000 millions à une centaine de milliards pour le système gastro-intestinal ; de 86 à 100 milliards pour le cerveau) ; le ventre sécrète jusqu’à 95 % la sérotonine, les 5 % restant le sont par le cerveau. Ce neurotransmetteur permet la transmission de l’influx nerveux entre chaque neurone et agit donc directement sur la régulation de l’humeur, de l’anxiété, du sommeil et de l’appétit.
Qu’est-ce que toutes ces similitudes expliquent ? Que notre ventre non seulement réagit aux émotions mais aussi peut les faire naître !
Dès lors, il n’est plus possible d’aborder ces maux uniquement à coup de Spasfon, Gaviscon, Débridat, Duspatalin… sans mener une profonde investigation sur leur cause réelle
et leur impact. Dans la même optique, une dépression, un syndrome anxieux, un trouble de l’attention… peuvent trouver leur origine dans un dysfonctionnement ou un déséquilibre du système digestif.
QUELQUES PISTES POUR PRENDRE VOTRE SANTÉ EN MAIN
La mastication
Ne pas prendre le temps de mastiquer ses aliments, c’est se priver d’une première étape essentielle à la digestion, celle de permettre à la salive sécrétée d’imprégner les aliments d’enzymes digestives et d’hydrater suffisamment le bol alimentaire afin de faciliter son cheminement. Des aliments mal broyés entraînent inexorablement des lourdeurs, des ballonnements, de la fermentation ou de la putréfaction. A titre d’exemple, l’amidon (présent dans les féculents) est digéré essentiellement au niveau de la bouche par l’amylase salivaire. Si cette étape n’est pas respectée, la transformation en maltose puis en glucose, c’est-à-dire en sucre simple et donc assimilable n’est pas possible. En résulte, une surcharge de l’organisme et un épuisement des organes émonctoriels.
La flore intestianale
Souffrir pendant de longs mois, voir de longues années du ventre a un impact néfaste sur la qualité de sa flore intestinale ; or c’est elle qui assure l’équilibre de toute la sphère digestive et plus encore (évidemment !). Elle permet l’achèvement correct de la digestion des aliments et leur bonne assimilation ; elle sert également de barrière aux toxines, germes, bactéries étrangères et autres virus. Si son travail détoxifiant est entravé, le foie doit prendre le relais et risque, à son tour, la saturation. Des carences vitaminiques peuvent s’installer, notamment en vitamine B12 ; les infections ORL, gynécologiques, articulaires deviennent affaires courantes ; la régulation du cholestérol peut aussi être perturbée.
LORSQUE LE FEU EST ALLUMÉ : ARGILE !
Ce n’est pas tout de savoir ce qui se passe, lorsque les douleurs s’installent la vie autour (malheureusement) ne s’arrête pas comme par enchantement le temps d’une pause récupératrice.
Un remède très efficace existe pour calmer différentes douleurs digestives (reflux, crampes, ballonnements) qu’elles soient dues à un excès d’acidité, de perméabilité intestinale ou d’inflammation. L’argile possède un pouvoir tamponnant très intéressant, cicatrisant et bien entendu reminéralisant. Pour commencer, choisissez une argile verte, riche en silice, dont les propriétés adsorbantes sont étonnantes ; c’est-à-dire qu’elle échange généreusement ses minéraux contre vos toxines. Je vous conseille l’argile de Montmorillonite (famille des Smectites) qui est disponible en magasin biologique.
En cure de 14 jours, voici le protocole à suivre :
Pendant 7 jours, chaque soir, mélangez à un verre d’eau de source (Mt-Roucous), une cuillère à soupe d’argile, à l’aide d’une cuillère en bois (attention le métal change la chimie de l’argile). Couvrez le verre et laissez reposer toute la nuit.
Le matin, boire l’eau décantée uniquement.
Les 7 jours restants, réalisez la même préparation chaque soir.
Le matin, buvez cette fois-ci l’argile mélangée à l’eau.
“Qu’est-ce qui est apparu en premier : l’œuf ou la poule ?». D’où me viennent ces douleurs abdominales récurrentes ? Mes baisses de moral seraient-elles dues à mes soucis digestifs ou, au contraire, ce sont eux qui nuisent à mon bien être psychique ? La solution est difficile à trouver et, c’est pourquoi, on ne peut envisager sa santé physique, mentale et spirituelle que par le biais d’une approche holistique. On ne peut faire cesser une douleur qu’en traitant le tout et en réintégrant l’équilibre au sein de chacun de ses corps physique, éthérique, mental et émotionnel.
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