Sweet night
Quitte à donner à cet article une introduction un peu classique, commençons par quelques chiffres.
1 personne sur 5 en France déclare mal dormir, soit 32 % de la population ! 1/5 souffre d’insomnies chroniques. 1/3 déclare ne pas dormir assez et 1 Français sur 10 consomme régulièrement des somnifères. 1 % de la population est atteinte de narcolepsie, mais ça c’est une autre histoire !
Ces chiffres en disent long sur cette étrange relation que nous entretenons tous avec Morphée.
Pourtant, une magie physiologique, métabolique et énergétique s’opère bel et bien sous les étoiles !
MAIS AU FAIT, POURQUOI JE DORS ?
On n’en sait rien (même si j’ai ma petite idée…) ! Nous passons 1/3 de notre vie sous notre couette sans que la science n’ait jamais pu expliquer exactement pourquoi. Seules des hypothèses sont émises.
– Permettre à son corps de se régénérer et de récupérer
C’est dans l’inaction que le corps peut redistribuer son énergie aux organes et tissus en ayant le plus besoin. La maturation cérébrale, le renouvellement cellulaire, la sécrétion biliaire, la cicatrisation s’opèrent la nuit. Les neurotransmetteurs et certaines hormones (testostérone et hormone de croissance) y sont également sécrétés.
– L’organisation de la mémoire
Les informations que nous avons collectées durant le jour sont triées pendant notre sommeil au niveau de l’hippocampe (situé dans notre cortex) puis stockées par d’autres parties du cerveau. La mémoire est également reconfigurée, c’est-à-dire modifiée, et associée à diverses émotions. Les neurosciences ne parviennent toujours pas à expliquer cette orchestration, notamment parce que nous n’avons toujours pas compris comment nous élaborions nos souvenirs.
– La régulation de l’appétit
L’appétit est également régulé pendant notre vie nocturne, d’où l’adage “qui dort dîne”. Nous sécrétons deux hormones la leptine (contrôle la sensation de satiété) et la ghréline (stimule l’appétit). Diminuer ses heures de sommeil entraine une baisse du taux de leptine et donc une diminution de la sensation de satiété. En revanche, cette même privation entraîne une augmentation du taux de ghréline et donc une stimulation de la faim.
LES ENNEMIS D’UN BON SOMMEIL
Je ne vous apprendrai rien en vous disant que le stress et le surmenage sont les pires ennemis du sommeil et qu’inversement une privation de sommeil entraîne des troubles cognitifs et de l’humeur. Alors pour que cet article vous apprenne une ou deux petites choses, voici des traitres auxquels vous n’aviez certainement pas pensé.
– Se coucher le ventre plein.
Nos modes de vie nous contraignent à prendre nos diners de plus en plus tard. Or, si votre coucher a lieu dans l’heure qui suit votre dernière prise alimentaire, votre organisme se concentrera sur votre digestion et non sur votre endormissement. L’augmentation de votre température corporelle induite va perturber votre passage en sommeil profond qui, lui, nécessite une température basse.
– Se coucher après 22h.
Les couche-tôt sont souvent moqués, et pourtant ils ont tout compris ! La médecine ayurvédique et la naturopathie sont très claires à ce sujet. L’organisme élimine et se désacidifie entre 22h et 2h du matin. De 2h à 5h, il entre dans une phase de réparation et dès 6h, la recharge neuro-hormonale s’enclenche. Le réveil est donc sonné à cette même heure car l’énergie vitale appelée Vata s’anime et favorise les exercices spirituels (tels que la méditation ou la prière par exemple). Un lever après 6h risque de vous plonger dans la léthargie de l’énergie Kapha pour le restant de la journée.
Sans appliquer à la lettre ces conseils (notamment pour le réveil avec le chant du coq), il est important pourtant de se glisser dans son lit avant 22h. Vous n’arriverez peut-être pas tout de suite à trouver le sommeil, mais comme toutes bonnes habitudes, il faut parfois du temps pour les automatiser.
LES CLÉS D’UN BON SOMMEIL
Pour continuer sur la lancée des petits trucs à mettre en place et éviter le séjour dans un centre du sommeil (mais ça peut servir, voici les adresses : www.sfrms-sommeil.org), voici quelques conseils :
– Prendre une douche chaude.
La chaleur de l’eau crée une vasodilatation. La vitesse du débit sanguin est augmentée et permet au sang d’affluer vers la peau ; s’ensuit une diminution de la pression sanguine et l’installation d’un fort sentiment de bien-être. L’eau vous nettoie également de tous les miasmes qui se sont déposés sur votre corps physique et énergétique tout au long de la journée. Imaginez simplement autour de vous un magnifique halo de lumière moucheté de grisaille. Sous la douche, visualisez ces taches se délaver au fur et à mesure de l’écoulement de l’eau sur votre corps. En agissant ainsi, vous vous préparez à entrer purifié dans la phase nocturne de votre vie ! Vous limitez l’influence des pollutions accumulées au cours de votre journée sur la qualité de votre sommeil et sur la beauté de vos rêves.
– Dormir dans l’obscurité la plus complète.
Sans cette condition sine qua none, la mélatonine, votre hormone du sommeil, n’est pas sécrétée dans la glande pinéale, située au centre de votre cerveau. Elle est pourtant le véritable chef d’orchestre de la régulation des cycles du sommeil et des cycles circadiens (alternance veille/sommeil). Son pic de sécrétion se produit aux alentours de 2 heures du matin. Investissez dans des doubles rideaux ou dans des masques de nuit et évitez les veilleuses pour les tout-petits.
– La respiration alternée, Anuloma viloma.
Cet exercice de Pranayama a une action directe sur la régulation de l’influx nerveux et active le système parasympathique (votre médecin intérieur). Sur le plan énergétique, cette respiration harmonise les deux canaux énergétiques (dans lesquels circule le Prana), Ida et Pingala, votre côté lunaire et solaire. En d’autres termes, votre Yin (le féminin, la nuit, la créativité, l’inspiration, les perceptions extra-sensorielles…) et votre Yang (le masculin, la lumière, la réflexion…).
Installez-vous dans la posture du lotus, le dos droit. Mettez votre main droite en Vishnu mudra (index et majeur recroquevillés). Bouchez votre narine droite avec le pouce, expirez complètement par la narine gauche et inspirez profondément sur 4 temps par cette même narine. Bouchez vos deux narines et retenez votre souffle sur 8 temps. Expirez sur 8 temps par la narine droite tout en bouchant votre narine gauche avec l’annulaire. Puis ré-inspirez par la narine droite sur 4 temps, etc. Renouvelez le cycle complet une dizaine de fois.
– L’huile essentielle de lavande (lavendula vera).
Cette huile, choisie de qualité biologique, est l’une de mes préférées, notamment en raison de l’étendue de ses propriétés (anti-inflammatoire, anti-spasmodique, cicatrisante, relaxante) mais également de son parfum incroyablement évocateur. Elle est parfaite pour accompagner votre endormissement. Mettez quelques gouttes sur votre oreiller, derrière les oreilles, sur les poignets et au creux de votre plexus solaire.
LA CHAMBRE, VOTRE SANCTUAIRE
Avant d’évoquer cette pièce (configuration, meubles, couleurs), il est important de porter votre attention sur la qualité de votre literie et des draps choisis. Les matières et tissus synthétiques qui composent votre matelas, couette et draps sont véritablement à bannir car ils participent à la production d’ions positifs (au même titre que les appareils électriques de votre maison) et nuisent de facto aux différentes couches d’énergies subtiles qui entourent votre corps. Les matières naturelles, telles que le coton, le bambou, le lin, les plumes d’oie… sont à privilégier. Le bois aggloméré ou reconstitué des meubles est une source également non-négligeable d’émissions de particules toxiques.
Un mauvais sommeil peut être induit par un mauvais positionnement, dans l’espace, du lit. Préférez dormir la tête au nord ou à l’est pour placer votre corps dans le sens du flux électro-magnétique de la planète.
Le désordre régnant dans cette pièce peut également avoir un effet direct sur votre sommeil en influençant négativement votre état d’esprit au moment de vous endormir. Le désordre peut susciter des sentiments d’insécurité, des questionnements (“Où est mon agenda ?”) ou des envies d’agir (“Il faut vraiment que je range !”) ; alors que l’ordre évoque simplement la légèreté et permet à l’énergie de circuler librement.
Je vous invite également à porter votre attention sur le sujet des photos, peintures, affiches qui décorent les murs de votre chambre (ceci s’applique en réalité à tout espace de vie). Les images de violence qu’elles peuvent parfois refléter (parce que c’est de l’art…) émettent des vibrations tout aussi négatives à l’ensemble de l’espace dans lequel elles figurent. Cette tension invisible à l’œil nu interfère véritablement sur votre bien-être et donc sur votre sommeil.
Le nombre d’heures nécessaires de sommeil étant personnel, les conditions pendant lesquelles elles se déroulent font pourtant toute la différence. Notre vie compte en moyenne entre 20 000 et 30 000 nuits. Autant qu’elles soient belles comme nos jours !
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