Une vie bien remplie et réussie doit-elle obligatoirement être vécue avec « ses tripes » ou bien être le théâtre d’émotions fortes, de passions amoureuses dévorantes, de rencontres tumultueuses… ?
Beaucoup pensent que le sel de la vie dépend directement du degré d’intensité avec laquelle nous ressentons les choses et vivons les événements ; que l’amour ne peut être vécu sans éprouver la haine, la joie sans la tristesse, la confiance sans la peur, l’amitié sans la trahison ou la jalousie…
D’ailleurs, nos traditions, cultures, modes de consommation… tendent à exacerber cette riche palette d’émotions dont nous savons être les si bons interprètes.
Mais, dès lors, ne serions-nous pas dans l’illusion de penser que seules nos émotions nous permettent de nous sentir vivant mais surtout de nous relier au principe de vie lui-même ?
D’un point de vue énergétique, nos émotions sont régies par un centre énergétique (chakra) précis de notre corps et qui se nomme Manipura (3e chakra ou chakra du plexus solaire). Or, nous possédons 6 autres centres énergétiques majeurs qui nous permettent, de concert, d’être et d’agir dans ce monde. De nombreux déséquilibres physiques, mentaux, émotionnels mais aussi spirituels proviennent directement du cravachage ou, au contraire, de l’atrophie de l’un de ces centres énergétiques.
QU’EST-CE QU’UNE ÉMOTION ?
Une émotion est un état d’agitation passager vécu par une personne se manifestant psychologiquement et physiologiquement (accélération de la fréquence cardiaque et de la respiration, augmentation de la pression sanguine, rougeur ou pâleur, dilatation des pupilles, vertiges, tremblements…). Cette expérience peut être induite par des influences biochimiques ou environnementales.
Son étymologie latine (> motio) qui signifie action de mouvoir, mouvement, trouble, frisson (de fièvre) nous renseigne sur le fait que ce mouvement ressenti aussi bien dans le corps que dans l’esprit est accidentel et spontané. Il est également intimement lié à l’histoire de chacun, à son système de valeurs et de croyances. Nous percevons donc tous la vie à travers notre propre voile émotionnel.
Or, nous vivons dans une société qui sur-valorise et sur-exploite notre système émotionnel. Pourquoi ? Car nos émotions nous mènent par le bout du nez !
Elles sont à l’origine de la plupart de nos décisions, de nos désirs, de nos coups de cœur et de gueule, de quelques joies et de beaucoup de désespoirs. Ce sont elles également qui bien souvent nous donnent envie d’acheter. Nos habitudes de consommation sont d’ailleurs entièrement conditionnées par les émotions suscitées par les politiques de marques et ne parlons pas ici de notre façon de voter…
L’industrie musicale (Rihanna & Co), télévisuelle (téléréalité, compétitions en tout genre autour du sport, de la cuisine, de la couture…) et celle du cinéma (la peur ou les larmes et parfois les deux en même temps) ne reposent également que sur des ressorts émotionnels et rarement sur les plus nobles d’entre eux.
La passion, la trahison, l’envie, la colère, quatre émotions qui inspirent à elles seules 90% (à la louche, hein !) des thèmes musicaux et des scenarii. L’hystérie tient malheureusement souvent le haut de l’affiche. On crie, on adore puis on déteste, on menace… bref on s’épuise nerveusement et physiquement sans verser une goutte de sueur.
In fine, nous vivons en permanence avec nos tripes qui, à l’air, finissent inexorablement par s’oxyder et rarement avec la tête et encore moins avec le cœur.
Énergétiquement, les émotions sont rattachées au chakra Manipura ou 3e chakra, situé au niveau du plexus solaire. Or, un centre énergétique sur-exploité génère et emmagasine un trop plein d’énergie, sensée circuler librement au sein de l’ensemble du réseau.
Il est fréquent d’ailleurs que des nœuds douloureux et oppressants viennent se loger dans le creux de notre estomac. Peu sollicités, les autres centres énergétiques de notre être (le chakra racine, le chakra sacré, chakra du cœur, de la gorge, 3e œil et coronal) finissent en quelque sorte par s’atrophier.
Privés d’enracinement, de puissance d’action, de feu sexuel, d’intelligence du cœur, de la parole juste, de clairvoyance et de reliance, nous devenons esclaves de nos passions.
Ce grave dysfonctionnement impacte notre santé en premier lieu mais également notre mission de vie et, plus globalement, l’infini pouvoir dont nous sommes tous dotés dès lors que notre véritable nature et son potentiel sont conscientisés.
VOICI QUELQUES TIPS/CONSEILS POUR SE LIBÉRER DE L’EMPRISE DE NOS ÉMOTIONS ET DE LEURS STIMULI !
LA DIGESTION DES ÉMOTIONS
Le lien qui existe entre nos habitudes alimentaires et nos ressentis émotionnels est fort et complexe.
Nous pourrions dire que de la qualité de notre alimentation dépend la qualité de nos émotions. Une nourriture biologique, saine, vivante, équilibrée, végétarienne ou tendant vers le végétarisme participe à l’entretien d’un terrain propice à la santé du corps et de l’esprit bien évidemment.
Prenons un exemple.
Notre foie est le filtre du corps le plus gros et le plus important. Il épure 1.5 litre de sang chaque minute.
En médecine traditionnel chinoise, notre foie est l’organe auquel se rattache un grand nombre d’émotions toxiques et notamment la colère et les frustrations non exprimées.
Lorsque cet organe est touché par la maladie, le mode de vie (habitudes alimentaires, stress, traitement médicamenteux, consommation excessive de sucre, d’alcool…) au même titre que des colères rentrées doivent être pris en compte.
L’impact de la pathologie sera à la fois fonctionnel et émotionnel. Il existe un lien aujourd’hui démontré entre une consommation excessive de sucre et l’agressivité.* L’arrivée excessive de glucose entraîne une hypoglycémie réactionnelle au pic insulinique. Cette baisse de sucre dans le sang serait liée aux comportements agressifs. Voilà comme des sodas peuvent devenir des armes…
Dès lors, la prise de conscience des frustrations et colères qui nous habitent est une chose mais les évacuer en est une autre. Ce nettoyage hépatique nécessite la mise en place d’une hygiène de vie globale au sein de laquelle la dimension psychique doit occuper une place prépondérante.
Toutefois, il reste difficile de savoir qui engendre qui. Est-ce l’émotion refoulée qui entraine le dysfonctionnement de l’organe ou bien l’aliment qui, en excès, épuise ses fonctions organiques et émotionnelles.
*Etude de Dan Hemenway, école publique de santé de Harvard, publiée dans la revue britannique Injury Prevention.
AJNA CHAKRA, REGARDER LE MONDE DE SON 3ÈME ŒIL
Situé entre les sourcils et signifiant “commandement” en sanskrit, Ajna chakra gouverne tous les autres chakras constellant le corps. Il est le point qui nous relie à notre clairvoyance, notre intuition et, en d’autres termes, à notre véritable essence sans que les pensées ni le mental n’interfèrent.
Un chakra se travaille en quelque sorte comme une partie de son corps que l’on chercherait à muscler ; c’est-à-dire en y portant avec régularité toute son attention et en se livrant à différents exercices d’entrainement.
Voici 2 tips pour gagner en sérénité et en clairvoyance
Tips version 1 : Installez-vous confortablement en tailleur, le dos bien droit, paumes de mains tournées sur les genoux et fermez les yeux. Adoptez une respiration calme et profonde. Imaginez à présent que vous regardez depuis l’arrière de votre crâne et que vous faisiez converger votre regard vers un point situé entre vos sourcils.
Répétez mentalement le son “Om”, en portant et ressentant les vibrations des syllabes entre les sourcils. Pour commencer, réalisez cet exercice 5 minutes, puis 10 jusqu’à atteindre les 15 minutes.
Tips version 2 : Pour réaliser la puissance du centrage dans Ajna chakra, tentez l’expérience les yeux ouverts dans un espace animé et fréquenté (dans le métro, assis sur un banc dans un parc fréquenté…). Vous serez étonné par la vitesse avec laquelle la coupure avec l’extérieur se fait et la puissance du silence qui s’installe.
Plus ces deux exercices seront répétés, plus vous ressentirez une clarté et une légèreté durable au niveau de votre tête et de votre esprit bien entendu.
Je conseille également de toujours réaliser ce centrage psychique avant la prise de toute décision.
Pour ce faire, posez mentalement votre question en vous adressant à votre conscience supérieure ou plus largement à l’Univers ; fermez les yeux, respirez calmement, puis centrez-vous dans votre 3e œil pendant au moins une minute sans laisser les pensées affluer et vous parasiter ; vaquez ensuite à vos occupations sans rien attendre de plus.
La réponse à votre question se formulera dans votre esprit très clairement peu de temps après, sans que vous lui ayez consacré du “temps psychologique” selon les termes d’Eckart Tolle.
LA TEMPÉRANCE OU LA DOUCEUR DE VIVRE
L’un des huit piliers de l’Ashtanga Yoga, Pratyahara, nous enseigne l’importance de nous couper des sollicitations incessantes de l’extérieur. Ce terme sanskrit, signifiant entre autres “retraite”, nous invite à cultiver l’introversion de nos sens, à plonger au plus profond de notre être, laissant le monde extérieur et intérieur ne devenir plus qu’un.
En se coupant de nos perceptions et de notre mental, nous cessons d’être happés par les mouvements souvent chaotiques d’une existence subie. Le silence retrouvé nous permet la reliance à notre essence divine et, par conséquent, à notre intuition et guidance personnelle.
Il est important d’apprendre à réagir en douceur face aux sollicitations de la vie, de réfléchir avant de parler ou d’agir, de savoir au fond de son cœur pourquoi l’on rit ou l’on pleure.
Plus on s’exerce à cela, plus la passion laisse place à l’Amour, l’assurance à l’enracinement, la pitié à l’empathie… Ce qui est ressenti le devient avec profondeur, justesse et sincérité.
Vous pensez qu’il est encore possible de se sentir vivant sans racines, sans cœur, sans tête et sans reliance divine ?
Continuez-vous à penser que la vie doit être un maelstrom d’émotions alors qu’il est possible de nager dans une eau cristalline ?
Vivre des émotions ne doit jamais nous donner l’illusion de se sentir vivant. Au contraire, l’humeur nous tient en esclavage et surtout à distance de notre véritable essence. Nos trop fortes émotions ne nous permettent plus de distinguer la satisfaction du besoin.
En cherchant à comprendre et à exprimer l’infini potentiel que nous portons en nos corps sur cette terre, nous reprenons possession de tous nos attributs : nos racines, notre pouvoir d’action, notre ressenti, notre cœur, notre voix, notre intuition et notre guidance divine.
☆ Laure Terrier de la Chaise ☆
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