Up & down
L’article qui suit m’a été inspiré par un reportage télé que j’ai vu il y a quelques jours sur l’essor que rencontre le marché des spas en tout genre (ayurvédiques, orientaux, de luxe, low cost…), implantés en milieu citadin notamment. Pour illustrer son propos, le journaliste mettait lourdement l’accent sur le caractère stressant de nos modes de vie qui appelaient nécessairement l’organisation dans nos emplois du temps de « bulles de douceur », de « temps de régénération », de « breaks pour se relaxer », de « parenthèses enchantées », d’« écrins de calme »… et j’en passe des plus poétiques. Les clientes interviewées expliquaient comment passer quelques heures dans ces spas leur permettait de « se regonfler à bloc » « de recharger leur batterie » et d’« affronter de nouveau le quotidien ».
Comment vous décrire les sentiments qu’ont fait naître en moi de tels propos… L’affliction pourrait être celui qui s’en rapproche le plus, tant vis-à-vis des créateurs de spas et de leur vision courtermiste que des clients qui avouent consommer pendant quelques heures du bien-être avant de se jeter à nouveau dans l’arène (jolie vision de la vie). Ces attitudes alimentent une vision très pauvre de l’existence. Vivre et s’épuiser.
LE BIEN-ÊTRE EST-IL UN BIEN DE CONSOMMATION ?
Ceux qui cherchent à nous faire accepter cette idée sont également ceux qui nous font croire que la vie n’est qu’une succession d’épreuves et d’efforts, de larmes et de sueurs, dont on peut faire taire le chaos le temps d’un massage et, tout cela, dans l’unique optique de repartir au charbon.
POURQUOI ACCEPTER L’IDÉE QUE LE BIEN-ÊTRE NE SOIT QU’UN ÉTAT ÉPHÉMÈRE ?
La vie est composée de moments plus difficiles que d’autres. De nombreux courants spirituels nous invitent à les considérer comme autant d’occasions d’évoluer et d’ouvrir sa conscience. Il ne s’agit donc pas de caler notre profond état d’êtreté sur ces hauts et ses bas. Plus on adhère à cette croyance, « la vie est difficile, notamment dans le monde dans lequel nous vivons. Nous sommes condamnés à souffrir et à saisir au vol les brefs instants de bonheur qui peuvent surgir dans notre quotidien. »
Cet état d’esprit est extrêmement prégnant dans notre société et se renforce aux retours de vacances. Combien de personnes vous parlent avec des étoiles plein les yeux des deux magnifiques semaines de vacances qu’ils viennent de passer mais que le retour à la réalité (encore faut-il pouvoir définir ce terme, car je ne suis pas sûre que nous l’entendions tous de la même façon) est dur. Cela signifie que pratiquement 11 mois dans l’année sur 12, les gens sont en souffrance, partent travailler la boule au ventre, jugent la vie en milieu urbain difficile, sont guettés par la dépression dès que les mauvais jours arrivent…, en d’autres termes, ils subissent la vie toute entière qu’ils se sont choisie.
Vous ne vivez que dans l’attente de deux semaines de vacances au soleil par an ? Peut-être faites-vous fausse route dans l’existence que vous menez. L’un des objectifs à toujours garder en tête est bien celui de mener une existence en adéquation avec ses valeurs, qui nous permettent d’évoluer spirituellement et tout bêtement de nous rendre heureux.
Les obligations financières, les contingences matérielles, la famille… sont souvent perçues comme des obstacles (des excuses ?), aux désirs de réaliser des choses qui font véritablement vibrer.
L’équilibre, la sérénité, l’apaisement (que procurent bien évidemment un massage mais de façon temporaire) est une alchimie que seule tout un contexte de vie peut procurer.
Pour rester sur une note positive (!), voici quelques conseils toutefois, pour éviter de vivre sur des montagnes russes et gagner une humeur stable (sans trop de désespoirs et d’émotions trop fortes).
L’ALIMENTATION
L’alimentation, comme l’a exprimé Hippocrate dès le Ve siècle avant JC, doit être « notre première médecine ».
L’été est une magnifique saison car de nombreux fruits et légumes s’offrent à la consommation. Naturellement, vous augmentez votre consommation de végétaux et de cru, d’aliments froids et rafraîchissants, de protéines maigres (poissons, crevettes, légumes secs…) et délaissez un temps, ou du moins diminuez, les plats en sauce, mijotés (les cuissons excessives entrainant des pertes vitaminiques importantes), les graisses, la viande rouge. Les fortes températures calment également l’appétit et accroissent les besoins de s’hydrater. L’ensemble des ces éléments (régime hypo-toxique, diminution des rations, tourné vers les fruits et les légumes, augmentation des prises liquides) permet à l’organisme de se régénérer et à ses organes de se drainer.
De retour dans son quotidien et avec la baisse des températures, les besoins et les envies alimentaires changent. On se tourne vers des aliments plus consistants, qui apportent au corps de la chaleur ; et cela est tout à fait normal. En revanche, les graisses insaturées refont leur apparition, tout comme les produits laitiers en excès (je n’ai pas besoin de lister ici les innombrables spécialités gastronomiques françaises de l’hiver à base de fromages) et la part de cru dans les assiettes diminue drastiquement.
L’impact de ces diètes automnales et hivernales sur la santé et le psychisme est pourtant redoutable. La médecine ayurvédique nous explique parfaitement ce qui se joue en adoptant ce type de régime. Elle a, pour ce faire, établi une classification de l’ensemble des aliments que nous consommons selon leurs qualités fondamentales (Gunas) et leur effet sur nos différents corps énergétiques lorsqu’il y a excès ou carences.
LES TYPES D’ALIMENTS
Sattvic : ils permettent l’ouverture de conscience grâce à leur facilité de digestion.
Ce sont : les fruits et légumes, les fruits secs, les graines germées, les céréales, les herbes aromatiques, les dattes
Rajasic : cette catégorie d’aliments favorise l’excitation du corps et de l’esprit, mais apporte également de l’énergie.
Ce sont : les saveurs acides, âcres et salées, les oignons, l’ail, les épices fortes (poivre), le café/thé
Tamasic : ces aliments permettent la matérialisation. En excès, ils provoquent l’inertie et l’ignorance et embourbent le corps.
Ce sont : la viande rouge, le poisson, les œufs, les champignons, les boîtes de conserve, les aliments trop cuits, l’alcool et, je rajouterai, tous les produits issus de l’agriculture intensive, utilisatrice de pesticides et ne respectant pas la terre.
Pour résumer, Sattva correspond à l’esprit, Rajas à l’énergie vitale et Tamas au corps, à la forme. Une alimentation qui alourdit (typiquement celle que nous adoptons à l’automne, dès la baisse des températures), qui encrasse les cellules de notre organisme, entraîne également un profond enlisement de notre psyché et un brouillage de nos pensées. Le dynamisme, l’optimisme et la joie ne peuvent être alimentés que par un corps empreint lui-même de légèreté et jouissant d’une parfaite mobilité. L’harmonie ne peut ainsi que provenir que de l’équilibre entre ces trois Gunas.
SAVOIR SE PROTÉGER DE SON ENVIRONNEMENT
Nombreux sont ceux également qui expliquent leur spleen de retour de vacances par le fait que passer plusieurs semaines dans un cadre proche de la nature rend insupportable (jusqu’à ce que le corps se réhabitue) les cadres de vie urbains.
Il est vrai que chaque ville est émettrice d’une énergie particulière, plus ou moins positive… (la ville de New York est connue pour cela, le Mont-Saint-Michel, Santa Monica ou Los Angeles également) ; comparativement à celles émises par des lieux préservés de la présence de l’homme (activité volcanique, haute altitude, présence de forêts, écosystème préservé…), leurs vibrations ne tendent pas à élever celles de l’homme. Nos centres urbains sont les réceptacles d’activités polluantes concentrées, de bruits perturbateurs et d’un fond sonore permanent, et surtout des émotions, de l’agressivité, des colères, des stress générés par ses habitants. La tension énergétique engendrée par l’ensemble de ces facteurs vient directement influencer nos corps subtils et donc notre bien-être.
Toutefois, il existe des techniques pour se protéger de ces influences négatives. Nul besoin donc d’attendre les vacances pour recharger des batteries à plat, ce qui, au contraire, présente de multiples dangers. L’épuisement du corps physique et mental (je parlerais à l’occasion d’un prochain article des corps émotionnel et spirituel) est un état alarmant qui favorise l’apparition de pathologies lésionnelles.
LA DOUCHE
Je conseille vivement (notamment aux personnes utilisant de surcroit les transports en commun quotidiennement) de se doucher chaque soir avant de se coucher. Laisser l’eau couler sur son corps puis la laisser s’écouler dans le bac à douche permet un premier nettoyage de ses corps subtils. Plus vous prendrez votre douche en conscience (en étant dans le moment présent), en portant l’intention sincère de vous purifier des énergies extérieures qui vous parasitent et des stress que vous avez subis dans la journée, plus le travail sera efficace et se fera ressentir durablement sur votre humeur. Si cette étape n’est pas respectée, la qualité du sommeil et la nature des rêves peuvent également être influencées par les basses vibrations rapportées de l’extérieur.
LA MUSIQUE
Les sons et l’énergie des mots, qui sont également des vibrations, rentrent directement en interférence/résonance avec nos propres énergies ; d’où l’extrême importance de faire attention à ce qu’on écoute.
Le scientifique japonais, Masaru Emoto, a mis en évidence l’incidence des sons sur la structure même de l’eau (rappelez-vous que le corps humain est composé à plus de 70% d’eau), par le biais du procédé de la cristallisation (congélation de l’eau à ‑20 ° durant trois heures). Des mises en forme s’opèrent et révèlent l’énergie vitale contenue dans le sujet d’analyse et surtout la façon dont elle s’exprime. Emoto a photographié des résultats étonnants d’échantillons d’eau qui avaient été soumis à différents types de musique. L’eau à qui on a fait “écouter” du heavy metal présente une arborescence anarchique, des cristaux éclatés alors que celle ayant écouté Jean-Sébastien Bach présente une forme harmonieuse.
Pour ré-informer à votre tour le champ de conscience de vos cellules, éliminez autant que faire se peut, les sources sonores générant du stress (musique, film, radio, journal télévisé). Vous pouvez tous les soirs avant de vous endormir écouter ce morceau en 528 hertz, la fréquence de l’Amour !
https://www.youtube.com/watch?v=SNykLYJYles
Vous êtes toujours à plat et les vacances ne sont qu’une lointaine perspective ? Vous n’arrivez pas à remonter la pente ? Écoutez-vous ! Ces alarmes qui s’allument dans votre corps et votre esprit ne sont là que pour vous guider vers ce que vous devez faire de votre vie et l’endroit où cela doit se passer. Vous aimez les poules et les lapins, l’océan vous fait rêver, la montagne vous fait frissonner, vous aimez avoir la peau bronzée… ? Faites le grand saut et, comme par magie, votre énergie se décuplera.
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À LIRE POUR AMÉLIORER SON BIEN ÊTRE !
Les Messages cachés de l’eau, Masaru Emoto, éd. Trédaniel
On a retrouvé la mémoire de l’eau, de Christian Manil